Qui alimente l’IA?

Puce première

Bassam Tayara

Avant de parler IA (intelligence artificielle) vaut mieux voir de quoi il s’agit car en mettant côte à côte ces deux signifiant « intelligence » et « artificielle » il y a de quoi se perdre: l’intelligence étant inné chez les humains qui eux créent tout ce qui est artificiel!

Voici une façon simple d’expliquer l’intelligence artificielle (IA) : L’intelligence artificielle, c’est comme un outil qui aide les ordinateurs et les robots, elle aide ces machines de comprendre des choses, de prendre des décisions, cet outil est basé sur des algorithmes qui lui dicte comment orienter les ordinateurs et surtout, où aller chercher l’information qui va dans le sens demandé.

Pour faire plus simple: Nous sommes dans la cuisine nous préparons un plat, la recette dit qu’il faut du sel : notre cerveau (qui connaît où est le sel) nous indique le placard de gauche. L’action la plus importante c’est avant que qu’on entame la cuisine c’est l’information où se trouve le sel. Notre cerveau a été piocher une information déjà emmagasinée, qui nous guide vers ce placard.

Pour faire un peu plus compliqué: notre cerveau a pris en observant, la connaissance de l’emplacement du sel n’est pas innée elle été apprise en observant.

Donc l’apprentissage est la base de l’intelligence et l’IA se construit en apprenant et en regardant beaucoup d’exemples, comme un enfant qui apprend en lisant ou en faisant des exercices. Plus il voit ou apprend, mieux son intelligence se développe.

Donc l’IA gérée par des algorithmes apprend en observant de façon beaucoup plus massive beaucoup d’informations. Donc l’IA ne pense pas tout seul : il apprend en regardant .
Par exemple, si tu montres plein de photos de chats à un programme, il apprend à reconnaître ce qu’est un chat. Ensuite, quand tu lui montres une nouvelle photo, il peut te dire si c’est un chat ou pas.
Ce sont des algorithmes qui gèrent et guident « son regard » pour apprendre donc la recherche d’informations rapide.
Là l’IA dépasse le cerveau humain c’est qu’elle est capable de collecter et synthétiser de grandes quantités d’informations provenant de différentes sources, permettant de gagner du temps lors de la phase de recherche faite par l’humain.

Où est le problème que peut engendrer l’IA ? Ce n’est pas UN problème mais DES problèmes liés aux algorithmes qui alimentent cette intelligence. Alimenter l’IA ce fait par le biais de l’entrainement (comme les photos du chat)
Si vous entraînez ces algorithmes avec des données comportant des fausses infos ou de règles biaisées, des stéréotypes de genre de race de religion ou bien des jugements sociaux ou bien fait historiques vu sous un angle déterminé l’algorithme va naturellement reproduire ces stéréotypes, voire les accentuer.
Si une entreprise utilise l’IA pour recruter elle peut définir dans son algorithme le profile type de ce qu’elle cherche en «éliminant par exemple les noirs ou les arabes ou même des femmes » alors les demandes de ce type de population seront rejetées automatiquement. Le logiciel ayant appris quel genre de profils.
Tous ceux qui fréquentent les réseaux sociaux sont souvent étonnés du petit nombre d’amis qui les suivent, ou bien du cercle fermé dans lequel tournent leurs posts. Petit à petit tout le monde a compris que les algorithmes brident « certains sujets » au titre de modération.
Question: qui décide? Qui pointe sur le sujet à censurer ou pas ?
Les Gafam (Google, Apple, FaceBook, Amazon et Microsoft) appliquent (ou appliquaient) ce qu’ils appellent modération humaine et depuis leur soumission au courant MAGA (Make América Great Again) ces géant de la technologie qui ont leur propre IA disent qu’ils ont arrêté la modération pour aller dans le sens de la nouvelle administration américaine sous l’impulsion de Trump donc « vers la droite » on tourne!

De point de vue politique l’Occident a été le centre du monde depuis la révolution industrielle, avec la mondialisation, des chercheur ont pensé que c’est la fin de l’hégémonie occidentale. La révolution numérique et la naissance de l’IA ont remis l’Occident, à nouveau, au centre hégémonique.
Parler du Sud global de point de vue économique, militaire, course vers Mars ou la lune ne changera pas les base de l’IA qui s’alimente chaque seconde « de ce qui existe » donc la doxa occidentale.
La Chine, la Russie ont beau avoir leur IA, mais ces IA du Sud sont continuellement abreuvées de données puisées dans la masse de données et de vérités produites et construites en Occident.
Alors ne soyez pas étonnés si notre image nous les Arabes, ou vous les habitants de ce Sud reste inchangée en Occident, car tout en Occident les médias les études et les recherches son construit sur la base des données anciennes qui s’auto alimentent par l’IA.
Il n’est donc pas étonnant que le discours israélien soit si profondément ancré dans les esprits occidentaux qu’il soit difficile de le combattre ou de convaincre l’opinion publique occidentale des droits des Palestiniens. Toute tentative de recherche et d’exploration en ligne tombera dans la « doxa » introduite par l’intelligence artificielle. De plus, la question posée sera également intégrée au réseau de l’IA et, selon les algorithmes précédents, deviendra un argument renforçant les informations biaisées déjà présentes, créant ainsi un cercle vicieux qui renforce les biais de l’algorithme, et ainsi de suite.

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