Papiers florentins – 1

C’est un court voyage… mais comme c’est l’Italie et surtout Florence… « la qualité compensera la quantité »…
Florence 1
A chaque visite à Florence il faut faire un passage dans un des hauts lieux des collections de peinture surtout le Palazzo Vecchio et ou le Palais Pitti entre autres.
Depuis toujours j’ai voulu visiter le « Corridor de Vasari » qui est le passage protégé qu’empruntaient les Médicis entre le Palazzo Vecchio et le Palais Pitti et qui enjambe le fleuve qui porte le nom de l’Arno, au-dessus du Ponte Vecchio le fameux pont.

Mais la visite n’est pas aisée, le nombre de visiteurs étant restreint (et pour cause…nous allons voir pourquoi). 
J’ai eu la chance d’avoir des billets.

La visite s’effectue par groupe de 10 à 13 (maximum) avec un guide (obligatoire) et … un gardien!.

C’est un circuit parallèle, si j’ose dire, tandis que les visiteursdéambulent dans La Galerie des Offices pour admirer l’un des patrimoines de peintures italiennes les plus anciens et les plus célèbres au monde, le guide s’arrête devant une porte blindée, où une flopée de gardiens en tenue différente des autres employés, se tenait.
Après un échange en talky walky avec une personne qui devait se trouver de l’autre côté de la porte, celle ci-s’ouvre sur un escalier qui descend abruptement. On voit au fond le groupe qui a du nous précédé (photo 2 & 3).
L’escalier débouche sur un long couloir… (très long couloir photo 4). Sur les deux murs qui limitent le couloir et accompagnent les rares visiteurs, des tableaux à vue d’oeil (photo 5).

Le corridor descend, toujours tout droit avec quelques ajustements (photo 6), et toujours des tableaux des tableaux, tous sont des portraits … il y a plus de 500 tableaux (d’après le guide).
Puis d’un coup l’horizon du corridor est bouché, et le chemin se rétrécit, tourne à droite, avant de reprendre son chemin tout droit.
Là, le guide s’arrête devant le mur qui nous a obligé à bifurquer, elle sourit, soupire et dit avec un sympathique accent italien, c’est la Tour Manelli…et, elle explique: c’est une des quatre tours qui défendaient le pont (Ponte vecchio), ses propriétaires avait refusé de céder à l’injonction du seigneur de la ville Cosme Ier, qui en 1565 voulait construire ce « passage » le centre de l’administration le Palazzo Vecchio, et son palais Pitti pour éviter d’être assassiné s’il empruntait les ruelles de la ville.

Tandis que trois familles acceptèrent cette demande seigneuriale, sieur Manelli refusa de céder. Cosme Ier eut cette fameuse phrase « chacun est libre chez soi », et ordonna à l’architecte ( Giorgio Vasari) de … contourner cet obstacle. Les trois autres familles ont dû mordre leurs doigts d’avoir céder facilement.
Donc l’architecte fit ce détour qui, loin d’être une bizarrerie architectural, met en évidence la sagesse du… Prince descendant de Laurent II qui fut abreuvé des conseils d’un certain … Machiavel.
Cette histoire appelle deux posts: (à suivre)

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