La case de l’oncle Tom est blanche

Voilà la première conférence de presse du nouveau président élu des Etats-Unis Barak Hussein Obama: tous les sujets qui préoccupent les citoyens américains ont été abordés avec de fortes doses de volontarisme et de courage. Ces déclarations ont été relayées à travers les médias du monde entier qui “surchauffent toujours” pour cette élection considérée comme historique.
“Okay! ” le monde entier a écouté, a suivi et a applaudi Obama, mais que reçoit le nouvel élu comme échos de ce qui s’écrit, se dit sur lui et sur ce qui est considéré comme une révolution dans le comportement électif du citoyen américain?
Beaucoup de commentaires confondent “l’immigré Obama” avec un “imaginaire Afro-américain Obama”! Cette confusion brouille fortement la mesure des commentaires et la valeur des analyses.
Un “Obama immigré” est un Américain qui se place dans le fil historique de tous les immigrés qui ont peuplé les Etats-Unis, il est conforme à cette image que se projette tout Américain de lui-même dans son inconscient. De plus Obama montre, s’il en est besoin, que tout est possible dans ce “Nouveau Monde”. C’est la bannière publicitaire pour attirer d’autres nouveaux immigrés et conforter cette image d’Amérique généreuse avec “ses immigrés”.
Obama n’est pas un Afro-américain, ceux pour qui la couleur de la peau a une signification, veulent le voir sous cette étiquette, et au-delà voir un grand événement dans son accès à la Maison Blanche.
Les Afro-américains, descendants des esclaves, ont été maltraités et exploités par des immigrés (blancs) jusqu’à une certaine époque pas trop éloignée. Puis ces traitements ont pris la forme d’une discrimination moins choquante pour les “nouveaux immigrés qui continuaient à venir peupler le Pays” mais qui n’en demeurait pas inhumaine et humiliante.
Cette discrimination choquait le monde entier, c’est ce qui a rendu célèbre “La case de l’oncle Tom”, “Autant en emporte le vent”, “Mississippi burning” et autres chef-d’ouvres hollywoodiens.
En voyant un “homme de couleur” accéder au poste suprême de l’hyper- puissance, quelques billets de commentaires ont cru qu’un descendant de “l’oncle Tom” est enfin arrivé; qu’il a quitté sa case pour la Maison Blanche.
Ce n’est pas le cas, Barak Hussein Obama, a étudié dans les universités des Blancs, en mettant toutes ses énergies pour réussir en tant qu’immigré, et c’est à son honneur, le système des Etats-Unis le permettant car c’est une société d’immigrés. Pourquoi ce chemin de réussite ne s’ouvre-t-il pas devant les “Afro-américains de souche”?
En France l’arrivé du président Sarkozy n’a pas été saluée comme l’arrivée d’un “fils d’immigrés” de première génération, pourtant cela est vrai. Une seule différence entre les deux président occidentaux: la couleur de la peau!
Ceux qui ont vu dans l’élection du fils d’immigré Obama une révolution ont un défaut, comme ceux qui n’ont pas vu dans l’arrivé du fils d’immigré Sarkozy une révolution: il donne trop d’importance à la couleur de la peau.

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